Ils sont. Je serai.
Assise sur le sable, plage des prophètes, je regarde le va et vient infatigable de la mer.
Quelques fantômes s'agitent, dansent, ou s'assoient autour de moi. Certains se trempent même les pieds dans l'eau. Pourtant elle est fraîche.
Le temps s'écoule lentement, le soleil me réchauffe.
Je pense à mes pâtes.
Ils pensent économie, droit, ancien français, américain, plantes, péridurales, ordinateurs, italien et j'en passe.
Et je pense à mes pâtes. Ou pas.
J'ai cette terrifiante capacité, facilité, laisser-aller, à ne rien penser pendant de très longs moments. Le vide dans les yeux.
Parfois un peu trop. Trois longues années -voire plus mais je ne me souviens plus quand ça a commencé-, avec quelques périodes où il a fallu faire face à la réalité. Mais un peu trop douloureux, alors j'ai dû très vite replonger la tête sous l'eau, barboter, ou faire la planche.
Maintenant j'ai évacué certains éléments. Je ne suis plus reliée à rien. Mes fantômes m'entourent, mais ne communiquent plus avec moi.
Je me suis réveillée dans l'eau, en train de faire la planche. Clignement des yeux, je me rebranche au monde. Et me voilà maintenant assise au bord de la mer, le soleil dans les yeux.
D'où vient ce sentiment étrange d'être en permanence seule alors que je suis loin mais alors à des milliers de kilomètres de l'être ?
Un de mes fantômes vient de me traverser. Sans gêne aucune.
Je m'allonge sur le sable. Un me rejoint et s'allonge près de moi. "Dégage" je m'entends lui dire.
Non mais c'est vrai il m'a rejeté il y a longtemps maintenant, je vois pas pourquoi moi je me le coltine encore. M'enfin, tout ce que je leur dis ne change rien : ils sont là. J'ai beau leur hurler dessus, trépigner, les poings serrés, les yeux fermés, la mâchoire contractée ... Rien. Rien ne se passe. Alors autant faire avec. J'ai dû me résigner. Lorsqu'il m'arrive d'échouer sur la plage avant de retourner à l'eau pour ne plus penser, je me retrouve à papoter avec eux, enfin à entretenir un monologue. On se fait un petit feu sur la plage, je bois quelques bières, refais le monde, verse quelques larmes, chante une ou deux chansons. Et puis une fois le soleil levé, et que le monde reprend son activité, et bien moi je me replonge dans l'eau.
Le temps s'écoule lentement, le soleil me réchauffe.
Je pense à mes pâtes.
Ils pensent économie, droit, ancien français, américain, plantes, péridurales, ordinateurs, italien et j'en passe.
Et je pense à mes pâtes. Ou pas.
J'ai cette terrifiante capacité, facilité, laisser-aller, à ne rien penser pendant de très longs moments. Le vide dans les yeux.
Parfois un peu trop. Trois longues années -voire plus mais je ne me souviens plus quand ça a commencé-, avec quelques périodes où il a fallu faire face à la réalité. Mais un peu trop douloureux, alors j'ai dû très vite replonger la tête sous l'eau, barboter, ou faire la planche.
Maintenant j'ai évacué certains éléments. Je ne suis plus reliée à rien. Mes fantômes m'entourent, mais ne communiquent plus avec moi.
Je me suis réveillée dans l'eau, en train de faire la planche. Clignement des yeux, je me rebranche au monde. Et me voilà maintenant assise au bord de la mer, le soleil dans les yeux.
D'où vient ce sentiment étrange d'être en permanence seule alors que je suis loin mais alors à des milliers de kilomètres de l'être ?
Un de mes fantômes vient de me traverser. Sans gêne aucune.
Je m'allonge sur le sable. Un me rejoint et s'allonge près de moi. "Dégage" je m'entends lui dire.
Non mais c'est vrai il m'a rejeté il y a longtemps maintenant, je vois pas pourquoi moi je me le coltine encore. M'enfin, tout ce que je leur dis ne change rien : ils sont là. J'ai beau leur hurler dessus, trépigner, les poings serrés, les yeux fermés, la mâchoire contractée ... Rien. Rien ne se passe. Alors autant faire avec. J'ai dû me résigner. Lorsqu'il m'arrive d'échouer sur la plage avant de retourner à l'eau pour ne plus penser, je me retrouve à papoter avec eux, enfin à entretenir un monologue. On se fait un petit feu sur la plage, je bois quelques bières, refais le monde, verse quelques larmes, chante une ou deux chansons. Et puis une fois le soleil levé, et que le monde reprend son activité, et bien moi je me replonge dans l'eau.
4 commentaires:
C'est beau. Et triste aussi. Peut-être pour ça d'ailleurs que c'est beau.
Malheureusement pour toi j'arrêterai pas de te hanter :)
oui mais toi tu n'es pas un fantôme :)
Dur, Dur je n'ai trouvé que les voyages comme solution pour le moment. D'ailleurs la grece t'attends ;)
Chacun ses fantômes, oublies-les pour le moment et passe à autre chose! La vie reste belle...
Enregistrer un commentaire
<< Accueil